Laponie 2015 suite 10

Le vent s'est enfin calmé et a laissé des nuages gorgés de neige s'installer. Nous laissons comme d'habitude Philippe et Sabrina partir de leur côté alors qu'une couche d'environ 10 cm de neige fraîche recouvre les pistes lorsque nous attelons les chiens.

Afin de remotiver Giwa nous décidons de rester sur la rivière en direction du Sud-Est vers la route de glace faisant le lien hivernal entre 2 villages posés de chaque côté de la rivière. Le temps est vraiment couvert, la neige nous fouette le visage et semble vouloir pénétrer de force dans nos yeux. La piste est complètement recouverte de poudreuse ce qui demande de gros efforts à Giwa pour garder le cap et ne pas s'égarer. Pour l'y aider nous remontons Hudson, plus grand que Giwa, à ses côtés.

Puis nous croisons un groupe de motoneiges qui prépare la piste pour une course qui aura lieu dans quelques jours. Du coup c'est un billard qui se déroule devant nous.

Les chiens mettent moins d'une heure pour arriver à la route de glace située à environ 10 kilomètres de notre point de départ. Nous décidons alors de prolonger la balade en gardant à l'esprit que le moindre mètre parcouru dans un sens devra l'être dans le sens du retour. Nous alternons les passages sur la rivières, sur ses berges et parfois nous faisons quelques incursions dans les terres

Notre objectif étant de parcourir une trentaine de kilomètres nous faisons demi-tour lorsque le GPS nous indique 15 kilomètres parcourus et nous cherchons un endroit pour faire la pause et snacker les chiens en toute sécurité. Dès que le traîneau s'arrête ils se livrent alors à toutes sortes d'activités comme la drague, les roulés boulés dans la poudreuse, et un petit peu d'obéissance pour obtenir les faveurs de "maman". Puis chacun prend en peu de repos.

Sur le chemin du retour défilent les mêmes paysages qu'à l'aller forcement ! Mais les chiens gardent un bon rythme de croisière et semblent ne jamais vouloir s'arrêter. Nous sommes saisi par le froid et l'humidité qui remonte de la rivière nous obligeant à nous couvrir un peu plus afin de ne pas trop souffrir sur les quelques kilomètres nous séparant encore du chalet.

Nous nous faisons doubler par un groupe de cygnes sauvages remontant la rivière pour fuir la chaleur du Sud.

Arrivé sur la berge où nous attend notre chalet le froid devient moins mordant et nous permet de laisser les chiens se reposer à la stake en profitant du soleil qui tente quelques percées dans les nuages.

Avec la nuit, le ciel se dégage complètement et les températures chute enfin sous le zéro jusqu'à -9°C.