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01 Jul

Laponie 2015 suite 32

Publié par Celthy

Nous attaquons la dernière ligne droite de notre périple sous un épais manteau de neige fraîchement tombée. Une bonne épaisseur est tombée durant la nuit malgré les températures presque positives. L’atmosphère est très humide et part moment on a presque l’impression qu’il pleut. Vu l’état de la route passant devant notre chalet nous décidons de l’emprunter pour rejoindre la Suède par le Nord.

Laponie 2015 suite 32

La première difficulté est de négocier le départ de l’attelage avec un virage à angle droit sur une piste où le freinage et quasiment impossible tout en évitant le fossé bien sûr. Pour cela nous demandons l’aide de nos compagnons qui guideront les chiens afin qu’ils prennent la bonne direction en conservant la présence du musher sur les patins du traîneau.

Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32

J’ai réussi à grimper sur le traîneau après une petite course poursuite forcée puis l’attelage s’offre un petit sprint sur les quelques kilomètres avant d’arrivée sur la route de glace qui traverse la rivière frontière avec la Suède. Cette route éphémère et hivernale est autorisé à tous les véhicules de moins de deux tonnes.

Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32

En arrivant en Suède il nous faut encore trouver la piste de l’Artic Trail qui se cache à la sortie d’un petit village au bout d’un petit lac. Nous suivons une piste de motoneige partiellement recouverte mais au milieu du lac nous tombons sur une couche de « schluss » cachée sous la neige. Ce sont les effets du réchauffement qui font fondre la neige en surface de la glace du lac puis qui est recouverte par une nouvelle couche de neige fraîche. Les sensations ressenties lorsque le pied ou la patte traverse les couches successives ne sont vraiment pas agréables et donnent l’impression que l’on va traverser la glace du lac. Après un moment de surprise, les chiens continuent d’avancer jusqu’à l’Artic Trail.

Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32

A la sortie du lac, la piste serpente entre les arbres d’une forêt assez dense jusqu’à partir vers la gauche  par un virage serré. Mais il n’y a aucune trace dans cette direction, les motoneige sont allées tout droit. Nous décidons de rester sur les traces et d’explorer cette nouvelle partie de la Laponie. Immédiatement après avoir quitté l’artic trail les chiens et le traineau s’enfoncent et brassent dans 60 cm de neige poudreuse. Au fur et à mesure que nous progressons la trace se rétrécie et file entre les branches et les arbustes jusqu’à ce que cela deviennent impossible de la suivre avec une ligne de trait de 15 mètres. Ne pouvant plus avancer, nous sommes contraint de faire demi-tour. Il nous est difficile d’évoluer autour de l’attelage car à chaque pas on s’enfonce jusqu’à l’entre cuisse. Au prix de nombreux efforts, l’attelage a changé de sens et est prêt à repartir.

Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32

En revenant au croisement avec l’Artic Trail, nous décidons de nous y aventurer malgré l’absence de trace pour prolonger la balade. L’ouverture de la piste demande à Giwa un immense travail de concentration car la piste est totalement invisible et elle n’est pas bordée d’arbres suffisamment proches pour l’aider dans sa tâche. En arrivant dans une sorte de clairière, la chienne s’arrête et se retourne comme pour nous faire comprendre qu’elle ne trouve plus la piste. Nous amorçons donc un nouveau demi-tour.

Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32

Le chemin du retour est plus facile pour les chiens qui n’ont plus qu’à suivre nos propres traces. Ils passeront même au galop sur une centaine de mètres lorsque notre chemin croise celui de deux rennes s’enfuyant dans la forêt. En arrivant dans nos traces sur le lac, la « schluss » est toujours là, même plus importante du fait de notre premier passage. Nous sommes obligé de motiver fortement les chiens pour qu’ils réussissent à nous sortir de ce passage malgré la peur que certains montrent.

Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32
Laponie 2015 suite 32

La neige ne cesse de tomber et à cause des températures « élevées » elle fond au contact de nos blousons, du poils des chiens et de la toile du sac à traîneau. Lorsque nous arrivons au chalet nous sommes trempés, les arbres ont même perdu leur manteau blanc qui a fondu comme s’il avait fait un grand soleil. Sous les pattes des chiens, la neige se transforme en glace et transforme la stake en véritable patinoire. Il serait dommage de se casser quelque chose maintenant alors prudence.

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L'histoire d'une meute de Husky et de leurs mushers